•  

    Nous le savons, même si certain(e)s refusent d’y croire, nous avons toutes et tous un Ange-Gardien, présent à nos côtés, toujours prêt à intervenir dans notre existence. Il est là pour nous guider, nous indiquer la voie à suivre, nous délivrer des messages, veiller sur nous, nous protéger… Mais bien souvent, nous ne nous rendons même pas compte de ses interventions… Nous n’entendons pas ces messages, ne voyons pas ses signes… et/ou n’en tenons pas compte… Bien souvent, nous disons plutôt : « C’est le hasard ! », « C’est un miracle ! »…

     

    Je dois le reconnaître… J’ai souvent pensé et agi de la sorte jusqu’en 2013. Il s’est, durant cette année-là, passé deux évènements très importants dans ma vie qui auraient pu être très dramatiques. Le premier s’est déroulé en février 2013 et le second en octobre 2013. Deux évènements la même année, à quelques mois d’intervalle… ce n’est quand même pas rien. Impossible de continuer à parler de hasards, de remettre en cause l'existence de mon Ange-Gardien, sa présence, son aide, ses actions… Je ne pouvais plus continuer à rester la tête plongée dans le sable, à me voiler "la face", à rejeter ce, qu'au fond de moi, je savais déjà, mais refusais d'accepter.

     

    Depuis cette année 2013, je sais qu'il est toujours à mes côtés puisqu’il m’a épargnée. Il m’a sauvé la vie à deux reprises. Il est indéniable que mon heure n’était pas encore arrivée et que j’ai sans aucun doute, encore des choses à faire ici-bas.

     

    Le premier évènement étant vraiment très et trop personnel, je ne parlerai que du second.

     

    C’était en octobre 2013… J’étais très malade et vraiment fatiguée, mais je n’avais pas d’autre choix : je devais prendre la voiture afin de rentrer chez moi. J’avais un très long trajet à faire (650 kilomètres), mais je me disais qu’en faisant des pauses toutes les heures, cela irait malgré tout. Il est certaines choses dont je me souviens encore comme si c’était hier. Ma petite chienne était avec moi. Elle me tenait compagnie. Il faisait beau ce jour-là. Je m’étais engagée sur l’autoroute depuis une demi-heure déjà…

     

    Puis, je n’ai pas vraiment compris (je n’en garde aucun souvenir) ce qu’il s’est vraiment passé… Me suis-je assoupie au volant ? Ai-je eu un instant d’inconscience ? Ai-je perdu connaissance ? Je l’ignore toujours à ce jour. Je me souviens seulement d’un bruit assourdissant. C’est ce bruit, ce choc qui m’a réveillée ou « sortie » de ma torpeur, de mon inconscience.

     

    Ce dont je me rappelle, c’est que je roulais sur la voie de droite. Puis c’est le trou noir… Je ne sais pourquoi, ni comment, au moment du choc, j’étais incontestablement sur la voie de gauche et j’ai foncé droit dans le muret bétonné de séparation des deux parties de l’autoroute. Je ne sais comment encore, j’ai redressé la voiture, me suis rabattue sur la voie de droite, me suis arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence et ai mis mes feux de détresse. Je suis restée là, sans pouvoir bouger, essayant de reprendre mes esprits. Ma petite chienne était tétanisée. Consciente, je l’ai caressée et rassurée. Mais, j’ai eu bien du mal…

     

    Je vais abréger sur la suite, car ce serait trop long de rentrer dans les détails, mais ce que je peux vous dire, c’est que quelqu’un a veillé sur moi ce jour-là.

     

    Déjà, la première chose que je souhaite dire, c’est que, heureusement, il n’y avait personne, je dis bien personne, sur cette portion d’autoroute à ce moment-là. Oui, heureusement, car le bilan aurait pu être lourd si d’autres automobilistes avaient été présents à cet instant.

     

    Les conséquences me concernant ont été minimes par rapport à cet accident. J’étais sur l’autoroute et je roulais à une vitesse de 125-130 km/heure. Étant donné la vitesse et le choc, j’aurais pu être bien plus gravement blessée et plus encore perdre la vie. Je m’en suis tirée avec finalement seulement une fracture du maxillaire (côté droit), deux dents fracturées et un traumatisme cervical (dont je garde des séquelles). La voiture, quant à elle, était en moins bon état que le mien… Mais, ce n’était finalement pas grave… Ce n’était que du matériel.

     

    Si je n’ai pas vraiment réalisé ce qui venait de m'arriver, les conséquences et ce qui aurait pu vraiment arriver, dix-mille pensées ont traversé mon esprit à ce moment-là, mais j’ai surtout pensé à ma famille.

     

    Il m’a fallu plusieurs semaines pour assimiler ce qui s’était passé. Je suis persuadée que sans l’intervention de mon Ange-Gardien, je ne serais pas en train d’écrire ces lignes. Je me pose encore des questions bien sûr, même si je n’ai pas les réponses. Cet accident était-il inévitable ? Est-il arrivé pour me faire comprendre quelque-chose ? Ai-je perdu conscience ? Ai-je été « hors du temps » ? Tant de questions… mais toujours pas de réponses. Ne pas en avoir n'est pas dramatique en soi. Par contre, depuis, j'ai pris conscience de nombreuses choses. La première est que la vie est très précieuse et il est nécessaire, chaque jour, de vivre et savourer le présent. La seconde est que nous ne sommes jamais seuls. Pour pourrez en découvrir d'autres dans divers articles de mon blog et en particulier en cliquant sur le lien suivant : http://les-vents-de-belara.eklablog.com/articles-a-relire-c30369834

     

    Ce que je peux dire, c’est que je n’ai pas eu peur sur le coup puisqu’en réalité, je ne me suis rendue compte de rien. La peur est arrivée après évidemment.

     

    Nous disons souvent que la vie ne tient qu’à un fil… et c’est vrai. J’ai pu le constater, non plus encore, le vivre à deux reprises à quelques mois d’intervalle. Mais, ce que j’ai compris et que je sais aujourd’hui, c’est que, quand ce n’est pas notre heure, ce n’est pas notre heure ! Nos Anges-Gardiens sont là et œuvrent en ce sens. Sinon, comment expliquer que je sois toujours en vie même si j’en ai gardé quelques séquelles ?

     

    Depuis, mon Ange-Gardien est encore intervenu dans ma vie à de multiples reprises et de manière bien différente et je le remercie pour tout. J’aurais plusieurs exemples à vous donner mais je ne vous donnerai que les principaux.

     

    C’est lui, j’en suis sûre, qui m’a accompagnée durant de nombreux mois (et qui m’accompagne et me guide toujours aujourd’hui) lors d’un changement radical de vie... C’est lui aussi, qui en 2015, a mis sur ma route, cet étiomédecin (d’ailleurs, je ne connaissais même pas cette profession et surtout, je ne cherchais même pas un professionnel de santé) qui m’a aidée à remonter la pente, à voir le bout du tunnel, qui m’a réappris mois après mois, année après année, à vivre… et non plus survivre. C’est lui aussi qui m’a permis, j’en suis sûre, d’être au bon endroit, au bon moment… à de très nombreuses reprises.

     

    Je ne comprends pas toujours les messages qu’il m’envoie, mais je les note dans mon cahier : je sais que quand je serai prête, la lumière sur ceux-ci se fera.

     

    Voilà, je voulais vous raconter une petite partie de mon histoire, seulement pour vous faire prendre conscience, qu'en réalité, nous ne sommes jamais seuls, que dans l'invisible, en permanence, quelqu'un veille sur nous, nous aide, nous guide, nous aime. Je sais que certains me croiront… que d’autres n’y croiront pas… Peu importe pour ces derniers. Je sais… et mon Ange-Gardien/nos Anges-Gardiens le sait/le savent plus encore.

     

    Ce que je sais également, c’est que j’ai encore des choses à faire ici, des choses à apprendre… Et ces deux évènements m’ont permis de comprendre que le temps était compté, que je devais VIVRE et profiter du temps présent, sans me focaliser ni sur le passé, ni sur l’avenir.

     

    Avec toute ma gratitude pour mon Ange-Gardien, certes invisible mais toujours présent.

     

    Bellara – Avril 2017

    © Tous droits réservés

    Art. L. 111-1 et L. 121-2. du code de la propriété intellectuelle (CPI).

     

    Vous ne devez pas le recopier, ni partiellement, ni totalement, mais le partager tel quel avec la photo.

    Merci

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    2 commentaires
  •  

    Il m’a fallu beaucoup de temps, de consultations, de lectures, de recherches, d’analyse et de travail sur moi-même pour comprendre que si je n’allais pas mieux et pire encore que mon état de santé s’empirait, c’était parce qu’au fond, malgré toute ma volonté pour m’en sortir, ma plus grande erreur était que, ce que je souhaitais avant tout, c’était de me retrouver telle que j’étais avant. Je désirais simplement redevenir la personne que tout le monde connaissait avant que je ne tombe dans le gouffre.

     

    Je n’avais pas du tout compris, en fait, je l’ignorais totalement, que cela ne fonctionnait pas de la sorte. Je n’avais pas saisi que, plus jamais, je ne serais la personne que j’avais jusqu’alors été. Il y avait eu trop de traumatismes, trop de souffrances… La vie m’avait poussée à terre bien trop de fois... pour rester et être toujours la même.

     

    Incapable d’extérioriser, comme anesthésiée par le poids de mes épreuves et mon inaptitude à y faire face, et championne en matière de refoulement, toutes mes blessures psychologiques se sont répercutées sur mon corps et l’ont à petit feu détruit. Aucun de mes organes n’a malheureusement été épargné. Mes afflictions émotionnelles non exprimées, intériorisées et dissimulées (aux yeux des autres comme des miens) durant trop longtemps étaient devenues des douleurs physiques et finalement de réelles pathologies (dont certaines demeurent chroniques). Je n’avais alors pas du tout compris que concrètement, mon corps ne faisait qu’exprimer les maux non soignés de mon cœur et de mon âme.

     

    Il m’a fallu plus d’une décennie pour concevoir puis accepter que la personne que j’avais autrefois été était en quelque sorte « morte », qu’elle n’était et ne pouvait plus être et que ma vie d’aujourd’hui et celle d’après n’auraient plus jamais rien à voir avec celle d’avant. Ces expériences, ces épreuves avaient finalement fait de moi une nouvelle personne. Évidemment, je reste et resterai la mère de mes enfants, la grand-mère de mes petits-enfants, je conserverai mes souvenirs puisqu’ils font partie de mon histoire… mais le reste n’a plus rien à voir…

     

    Plus de dix années m’ont été nécessaires pour avancer sur le chemin de l’acceptation, de la résilience. Les conséquences tant physiques que psychologiques des traumatismes étant trop importantes pour guérir (médicalement parlant), la seule option qui me restait, était de cesser d’essayer à tout prix de redevenir la personne que j’avais autrefois été. Sans cela, il ne pouvait pas y avoir d’apaisement, de mieux-être. Concrètement, la guérison physique étant impossible, je me suis, à mon rythme, consacrée à celle de mon cœur et de mon âme.

     

    Celle que j’avais été avant « n’existant » plus, je me suis concentrée sur mon nouveau « Moi ». Je devais renaître à la vie et donc donner vie à cette nouvelle personne que j’étais devenue.

     

    J’avais compris que, tant que toutes mes blessures ne seraient pas pansées, cicatrisées, je ne pourrais pas pleinement m’accepter, être et même aimer. Tant que l’acceptation n’était pas totale, il ne servait à rien de m’engager sur de nouvelles voies, car c’était inévitablement prendre le risque d’échouer encore et encore… et peut-être de tomber bien plus bas. J’avais enfin compris qu’il m’était impossible d’aimer pleinement et profondément les autres tant que je ne m’aimais pas moi-même (soit la nouvelle personne que j'étais devenue malgré moi), d’aider les autres tant que je portais en moi de lourdes blessures… d’attendre des autres la paix, tant que je n’étais pas en paix avec moi-même

     

    C’était une bataille, un combat de chaque jour, mais ils étaient nécessaires et indispensables. En fait, c’est la base et la clé pour ouvrir une toute nouvelle porte.

     

    J’ai donc dû me retrouver seule avec moi-même pour analyser tout cela, pour le comprendre et enfin l’accepter puis le transcender. Tant que je n’aurais pas attaqué le problème à la base, je ne ferai que prendre des risques inutiles voire destructeurs.

     

    Il me fallait repartir sur de bonnes fondations, ce qui sous-entendait que je ne devais pas me contenter de colmater les fissures et les cicatrices béantes de mon cœur, de mon âme… Je devais les panser les unes après les autres avec beaucoup de patience, d’attention, d’amour. Les cicatrices demeureront à tout jamais... Mon cœur comme mon âme seraient plus que rapiécés, mais même ainsi, ils continueraient de fonctionner normalement un jour. J’avais décidé que ces pansements seraient ma force pour me reconstruire. J’avais, avec le temps, acquis toutes les matières de base, soit la compréhension, l’acceptation, le lâcher-prise… pour partir sur cette nouvelle voie et me mettre à l’ouvrage.

     

    J’ai dû en priorité apprendre à lutter contre la peur… Je devrais plutôt écrire « Mes peurs » tant elles étaient multiples et diverses. Il y avait la peur de devoir faire face à mes démons, la peur des autres, des jugements, la peur de ne pas réussir, la peur d’être différente (car au plus profond de moi, je ne voulais pas devenir différente de celle que j’avais toujours été)… J’avais enfin réalisé que j’étais totalement sous leur emprise et qu’elles étaient très destructrices, tant au niveau émotionnel que physique. En réalité, j’ai appris à cohabiter avec elles. Plus question de les laisser dominer ou au contraire de les refouler, comme si cela pouvait résoudre tous mes problèmes. J’ai appris à les canaliser et à les accueillir tout en essayant de comprendre pourquoi elles se manifestaient de la sorte, à tel ou tel moment. En fait, j’ai compris qu’elles étaient la plupart du temps liées à des problèmes et des blessures non résolus.  La clé, la solution se trouvait devant moi. J’avais ouvert une autre porte : les peurs me rendaient très vulnérable autant physiquement que psychologiquement et dominaient ma vie. Je ne devais plus lutter contre elles, mais avancer avec elles.

     

    Suite à tout ce que j’avais vécu, j’avais enfin réalisé et assimilé que mon corps, mon cœur et mon âme étaient en totale dysharmonie et bien souvent en conflit. J’ai appris, pas à pas, à recréer entre eux une harmonie. Je n’ai pas lutté contre mon ego car j’ai préféré (tout comme le temps) en faire un allié plutôt qu’un ennemi. Je lui ai simplement redonné sa place et lui ai accordé moins de pouvoir. J’ai en parallèle permis à mon cœur, mon âme de prendre bien plus d’espace. Le corps, de lui-même, a suivi. Au niveau physique et fonctionnel, tout n’est pas réglé, mais j’ai appris à vivre avec ses défaillances en modifiant beaucoup de choses évidemment.

     

    En réalité, avec beaucoup de recul, je sais aujourd’hui que je m’étais totalement déconnectée de mon âme, mon cœur. Lentement, avec courage et persévérance, j’ai de nouveau établi la connexion entre eux, avec mon intérieur, mon essence. J’ai fait le choix de les écouter davantage, de leur faire confiance et de cheminer avec eux.

     

    Si la route m’a, très longtemps, parue interminable, impraticable… qu’elle l’a été concrètement et qu’elle le reste encore… je poursuis sur cette voie qui, je le sais désormais, est la mienne. Je suis une fois de plus née à la vie et je fais tout pour préserver cette toute nouvelle harmonie cœur/âme/corps. Aujourd’hui, je peux donner de l’amour comme je peux en ressentir et en recevoir.

     

    Bellara - Août 2018

    © Tous droits réservés

     

    Art. L. 111-1 et L. 121-2 du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI).

     

    Vous ne devez pas recopier ni partiellement, ni totalement le texte, mais le partager tel quel avec la photo.

    Merci

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    4 commentaires
  •  

    Lorsque nous perdons une personne qui nous est chère, le monde… En réalité, NOTRE monde s’écroule… Nous nous sentons soudain en équilibre voire en déséquilibre sur un fil.

     

    Même si nous nous sentons totalement abattu, si notre esprit semble soudain anesthésié, mille pensées le traversent. Nous aimerions que le temps s’arrête et que les aiguilles de l’horloge reviennent en arrière… Juste quelques minutes… ou quelques heures… pour pouvoir, encore une fois, une dernière fois, dire à celui (ou celle) qui est là, pour toujours endormi, combien nous l’aimions et l’aimons, ainsi que tout ce que nous n’avons peut-être pas eu (ou pas pris) le temps de lui dire… Oui, nous aimerions appuyer sur une invisible et magique touche « Retour »… Nous savons que tout cela est impossible, mais nous nous accrochons malgré tout à cette idée.

    Remarque : Nous pensons qu’il est alors trop tard, mais, même s’il a fermé ses yeux et « s’en est allé », nous pouvons le faire. Non, il n’est pas trop tard, Il n’est jamais trop tard.

     

    Très vite, tout bascule. Nous ressentons au plus profond de notre cœur, que, plus jamais notre vie ne sera la même… puisque cette personne ne sera plus à nos côtés. D’un coup, tous nos repères, tous nos projets, tous nos rêves s’effondrent.

     

    Du mode « Vie », nous passons en mode « Survie ». Nous devenons même des étrangers dans notre vie, dans notre famille, dans notre entourage proche, lointain, professionnel… Il se peut même que nous ne souhaitions qu’une chose (incompréhensible pour les autres) : que notre vie s’arrête pour pouvoir rejoindre celui ou celle qui nous a quittés. Envahis par une peine incommensurable, nous ne sommes plus que l’ombre de nous-mêmes.

     

    La souffrance, la douleur que nous ressentons, qui dévaste tout notre être, notre cœur est indescriptible et de plus en plus envahissante. Je pense qu’elle est naturelle, normale et justifiée. Qui ne souffrirait pas devant une telle épreuve ? Qui ne ressentirait pas de la tristesse, de la colère… ? Qui ne nourrirait pas des sentiments d’incompréhension, de profonde injustice… ? Dans cette séparation subie, le temps et la vie semblent s’être figés précipitamment. Nous avons beau savoir que la mort est inévitable, nous ne sommes jamais prêts pour l’affronter. C’est une déchirure sans nom.

     

    Dans les semaines, les mois voire les années qui suivent, ce qui est également très difficile, c’est de se sentir incompris(es). Là encore, il peut y avoir différents types de comportements de la part des proches et moins proches :

    -      * Certains se sentent impuissants et ne peuvent nous aider… Très gênés, ils n’osent même pas évoquer ce décès, prononcer le prénom de la personne décédée par peur de ne savoir que dire, de raviver des blessuresSouvent ces personnes préfèrent la fuite… et font donc tout pour nous éviter.

    -      * Certains refusent carrément d’essayer de nous comprendre

    -      * D’autres encore préfèrent passer à autre chose (pour eux, la vie continue et doit continuer)… Ils ne veulent pas s’embêter avec nos problèmes, notre tristesse…

     

    Nous avons toutes et tous nos propres manières de réagir et d’agir face à de tels comportements. Souvent, nous préférons endosser un masque pour éviter les questions, d’être obligé(e)s de se justifier, d’embarrasser les autres, ou par crainte d’être jugé(e)s (car même si nous ne le sommes pas, nous nous sentons coupables de ne pouvoir parvenir à surmonter cette épreuve). Alors, nous essayons de sourire, disons que tout va bien… Mais à l’intérieur, nous pleurons et hurlons en silence. Nous attendons interminablement le moment où nous serons enfin seuls(es) pour pouvoir enfin laisser nos larmes fuser, notre colère se déchaîner…

     

    Toutes ces émotions, tous ces ressentis (normaux, je l’écris encore), il faut les accueillir, les accepter. Ce n’est qu’avec le temps que nous parviendrons à les transcender.Ce n’est qu’avec le temps aussi, que nous réussissons à nous relever et à continuer malgré tout.

     

    Plus nous avons conscience que nous freinons l’élévation de notre Ange en restant dans l’inactivité, la léthargie et plus nous retrouvons la force de nous relever et de ''repartir'' sur le chemin de notre vie.

     

    Plus nous comprenons que la mort n’est pas une fin en soi, mais qu’elle n’est qu’une renaissance de l’âme dans une autre dimension, et plus nous retrouvons l’envie de vivre.

     

    Les cicatrices demeurent, mais la douleur s’estompe (même si elle resurgit violemment à certaines périodes). Nous apprenons à l’apprivoiser. Cela demande beaucoup de temps, de force et un très gros travail d’acceptation, de résilience.

     

    Cette nouvelle vie qui devient la nôtre sans l’être aimé, sera certes très différente. La route ne sera pas facile évidemment… Il nous faudra encore surmonter de nombreux obstacles, affronter des moments de très grande tristesse... Mais, il y aura encore des moments de joie, de félicité car, tôt ou tard, le bonheur finit toujours par revenir. Il est et sera tout autre que celui que nous avions imaginé, rêvé, mais il adoucira et embellira à nouveau notre vie. Ces instants panseront nos blessures et mettront du baume à nos cœurs et nous rappelleront finalement combien la vie est précieuse mais éphémère et combien il est nécessaire de profiter de l’instant présent.

     

    Ce n’est qu’avec beaucoup de recul que je peux écrire ces lignes… Chacun(e) a sa manière de penser, de voir les choses… Chacun(e) a sa manière de se relever, de reprendre le chemin de sa vie… Il n’y a pas de formule magique pour cela… Mais si ces quelques lignes peuvent vous aider, alors tant mieux.

     

    La perte d’un être cher très aimé et la souffrance qui en découle nous conduit (avec le temps toujours) a reconsidérer beaucoup de choses. Après avoir pris beaucoup de distance, nous voyons la vie sous un tout autre angle. Nous lui donnons un nouveau sens, elle prend une nouvelle valeur. Nous nous rendons compte que beaucoup de nos pensées, de nos agissements étaient complètement erronés. Cela repose sur un travail intérieur en profondeur. Ce qui était inconscient devient conscient.

     

    Il est très fréquent également que notre vie change littéralement après : changement de voie, de travail… En quelques sortes, il y avait une vie avant, et il y a une toute autre vie après.

     

    Il y a d’autres concepts qui changent profondément en nous également comme notre capacité à écouter, comprendre et aider les autres,  à aimer, à pardonnernotre pouvoir de compassion, d’entraide, de partage… et même de création. 

     

    En quelque sorte, la perte d’un être cher, nous conduit vers la compréhension du sens de la mort et vers la reconsidération du sens de la vie.

     

    Bellara – Mars 2016

    © Tous droits réservés

    Art. L. 111-1 et L. 121-2. du code de la propriété intellectuelle (CPI).

     

    Vous ne devez pas le recopier, ni partiellement, ni totalement, mais le partager tel quel avec la photo.

    Merci

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    2 commentaires
  •  

    Très souvent, j’ai écrit que pour mieux être, mieux vivre et évoluer, il était important d’être positif… et je le pense évidemment.

    Cependant, il faut être réaliste… Je pense qu’il est impossible d’être et de rester positif 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Après tout, nous sommes des êtres humains et à ce titre, nous agissons et réagissons en tant que tels. Il est donc normal d’avoir, de ressentir par moments des émotions négatives.

    Nous avons, fort heureusement, le droit d’éprouver de la tristesse, de la colère, de la rancune, de la peurCes émotions font partie de nos expériences.

    L’important, comme je l’ai déjà maintes fois écrit, est de prendre conscience de leur existence, de les accueillir et les accepter, d’essayer de les comprendre (pourquoi dans telle ou telle situation, nous ressentons telle ou telle chose) et de les transcender afin d’augmenter notre taux vibratoire.

    Ces émotions dites négatives, nous n’avons pas à les détester. Au contraire, les accueillir comme elles arrivent est essentiel, même si elles nous sont désagréables, ne nous plaisent pas. Elles sont là pour nous faire comprendre quelque-chose (par exemple, nous dire que certaines choses en nous ne sont pas encore réglées, guéries), nous permettre d’apprendre à mieux nous connaitre et ainsi de grandir.

    Nous ne pouvons être et vivre dans la perfection totale et continue. C’est avec nos expériences, nos erreurs que nous apprenons. D’ailleurs, si nous n’avions rien à apprendre, peut-être, ne serions-nous pas ici.

    Reconnaitre ses émotions, c’est tout simplement devenir et être sincère avec soi-même. Pourquoi au fond, vouloir se mentir à soi-même ? Pourquoi devrions-nous dire que tout va bien, alors qu’à l’intérieur, nous bouillonnons de colère, que notre cœur pleure… ? Pourquoi devrions-nous refouler ? Fermer les yeux ? Garder la tête plongée dans le sable ? Porter un masque ?

    Non, il n’y a aucune raison de le faire. Rien ne le justifie. Je dois cependant être franche : bien évidemment, j’ai bien souvent ainsi agi, ne serait-ce que pour ne pas être obligée de me justifier… Pour ne pas faire porter mes problèmes par les autres… Pour ne pas les inquiéter… Pour me protéger… Parce que je pensais que refouler ferait disparaitre mes soucis, atténuerait mes souffrances… Qu’importent au fond les raisons, je sais qu’aujourd’hui, me mentir à moi-même, refouler mes émotions… a été plus destructeur (pour moi et pour les miens) que constructif. Tout ce qui n’a pas été compris, accepté, accueilli… finit par revenir un jour ou l’autre à la surface et a alors l’effet d’une tempête, d’un tsunami…

    Ne pas reconnaitre et accueillir ses émotions, c’est faire baisser son taux vibratoire, c’est prendre le risque de voir son mal-être augmenter, s’aggraver et, avec le temps,  développer des pathologies (physiques et/ou psychologiques). Par ailleurs, ne pas reconnaitre et laisser filer ses émotions mais au contraire les refouler, c’est leur donner le pouvoir de diriger nos vies, c’est devenir leur victime, leur esclave. Oui ! Même si nous n’en sommes pas conscient(e)s, elles nous asservissent. Tant que nous n’avons pas « travailler » avec elles mais contre elles, ce sont elles qui inévitablement domineront dans nos choix, nos réactions et actions. Elles influenceront également nos relations familiales, amicales, professionnelles.

    Avec le temps et tout un cheminement intérieur, j’ai compris que, ce n’est pas parce que nous avons des émotions négatives que nous sommes et serons des êtres négatifs. Ce n’est pas parce que nous avons des émotions négatives, que nous pleurons, crions, hurlons… que nous sommes des personnes faibles.

    NON ! Je le répète : ces émotions que nous caractérisons de « Négatives » font partie de nos expériences. Le plus important est de les reconnaitre, de poursuivre dans la compréhension et l’acceptation de soi. Il faut peu à peu apprendre à les apprivoiser.

    Évidemment, ce n’est pas facile de suivre ce chemin de lâcher-prise et de transcendance... de sortir de sa zone de confort et/ou d’inconfort, c’est vrai, mais, ne pas le faire, c’est choisir en quelques sortes de ne pas souhaiter évoluer.

    Agir, c’est prendre et suivre la voie de la positivité et de l’évolution et faire de la place pour le bien-être, le bonheur, la sérénité en soi.

    Avec le courage, la persévérance, le temps, nous comprenons que l’ombre dans nos vies est nécessaire pour apprendre… et nous comprenons également, que s’il y a de l’ombre, c’est que la lumière n’est pas loin.

    A l’horizon, brille le soleil. Plus nous laissons filer ces émotions et plus nous nous sentons légers (légères).

     

    Bellara – Septembre 2017

    © Tous droits réservés

     

    Art. L. 111-1 et L. 121-2. du code de la propriété intellectuelle (CPI).

    Vous ne devez pas le recopier, ni partiellement, ni totalement, mais le partager tel quel avec la photo.

    Merci

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    2 commentaires