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Cruelle existence
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Merci.Que dire ? ? ? J'ai écrit ces lignes il y a dix ans déjà... C'était une période très difficile... Non, aucun mot ne peut décrire cette période... Aucun mot ne peut caractériser l'état dans lequel j'étais. On dit souvent dans ces cas-là que l'on est au fond du trou. Sans rentrer dans les détails... j'étais bien plus bas encore...
En relisant ces lignes, je me dis... Que de chemin parcouru depuis ! Je suis loin d'être bien, d'avoir tout réglé c'est certain, mais je suis bien mieux. Je suis plus souvent en mode " Vie " que " Survie ". J'ai bien compris et surtout accepté que tout cela (mon passé) faisait partie de ma vie et, par conséquent, je ne le refoule plus. Il faut savoir que le refoulement soulage sur le très court terme, mais qu'il n'en est rien à moyen terme et encore moins à long terme. Les mauvaises racines finissent toujours, un jour ou l'autre, par refaire surface...
Le travail sera peut-être encore très long... Je l'ignore... Le temps œuvre, c'est sûr mais il œuvre seulement dans le sens où l'on se bat pour cela, car à lui seul, je ne suis pas certaine que le temps ait un impact sur l'avancée, sur le mieux être. Comme je l'ai souvent écrit, le temps est finalement un allié. En tous cas, c'est ainsi que je le conçois car je préfère me battre avec lui que contre lui.
Pour terminer, je ne sais pas si un jour, je pourrai dire " Je suis totalement guérie, je vais vraiment très bien ". Peut-être que oui... en tous cas, je l'espère vraiment et je nourris cet espoir. Quelles que soient les difficultés et la pénibilité du combat, quels que soient les obstacles... je n'abandonne pas. L'idée d'abandon, c'est vrai, m'effleure par moment... parce que je suis fatiguée, éreintée de me battre au quotidien... mais je me souviens... Je me souviens dans quel état j'étais... Je me souviens des efforts incommensurables à faire pour sortir la tête hors de l'eau... Je n'oublie rien... Je n'ai pas envie de revivre tout cela... et l'idée d'abandon s'estompe alors.
Je crois que le jour où je serai vraiment guérie sera le jour où, je pourrai parler de moi-même (de mon histoire) sans craquer, et en totalité (c'est à dire parler de tout, ne pas parler par énigmes). Je ne dis pas que je pourrai en parler en souriant, ni même sans émotions... seulement que je pourrai en parler sans m'effondrer, sans honte, sans culpabilité... La route est peut-être encore très longue... mais je suis convaincue au plus profond de moi, que je dois suivre cette route !
Aujourd'hui, j'écris " J'aime la vie, même si ce n'est pas tous les jours facile... ".
Bellara - Juin 2018
Tags : cruelle, existence, combat, souffrance, dégoût, survivre, monde, questionnement, bulle, angoisse, terreur, malheur, comprendre, silence, secret, cœur
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Commentaires
5celineDimanche 1er Juillet 2018 à 10:27ouhahhhhhh ma Léa ton poème m'as plus qu'émue!!!!! Et tu peux être fière de toi , quelle belle avancée!!!! Ca redonne espoir , on se dit en lisant ton poème que oui malgré notre souffrance,notre détresse, on peut malgré tout de nouveau sourire à la vie même si on ne guérira peut-être jamais complètement mais au moins on apprend avec le temps à aimer de nouveau la vie, ne plus dire "je survis" mais je vis!!!!!!!
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Dimanche 1er Juillet 2018 à 10:58
Je te remercie ma Céline. Une belle avancée, c'est vrai, mais la route est encore très longue et souvent il y a des passages très escarpés, d'autres proches des précipices... mais il faut persévérer, puiser en soi force et courage pour les passer. Quand cela devient vraiment trop difficile, il est nécessaire de se poser/ pauser, de faire le point... de visualiser le chemin parcouru (et non celui qui reste à parcourir)... et là, l'espoir revient ainsi que l'envie de se battre, ne serait-ce que pour ne pas retourner en arrière.
Finalement, l'on se dit... que la vie vaut quand même le coup d'être vécue... que l'on a également droit au bonheur... que l'on a le droit de sourire et le devoir de sourire pour ceux qui nous aiment...
Apprendre à apprécier la vie et un jour aimer la vie !
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4JacquelineDimanche 1er Juillet 2018 à 09:51
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Oui ma Léa on sait que la route est longue mais le plus important c'est de savoir que l'on peut y arriver et accepter que des jours sont plus dure que d'autres!!!! Et que oui malgré tout la vie vaut le coup d’être vécue !!!!!
Oui, tu as tout à fait raison ma Céline : il faut vraiment accepter que les retours en arrière, les passages difficiles font partie de l'avancée. En réalité, c'est un travail très ardu d'acceptation
Oui, la vie vaut le coup d'être vécue et nous avons aussi le pouvoir et la capacité de la rendre belle : et si nous n'avons pas d'envies, de désirs démesurés, c'est finalement assez facile de la rendre belle quelque part. La beauté de la vie est dans la nature, avec nos enfants, nos petits-enfants... etc