Qui n’a jamais vécu de situations (plus ou moins difficiles) qui appellent au pardon ? Personne, je suppose. Mais est-ce nécessaire de pardonner ? Peut-on tout pardonner et surtout ces fautes et erreurs que nous qualifions d’impardonnables ? Est-il possible de se pardonner à soi-même certaines choses ?

J’avais lu dans de nombreux ouvrages qu’il était important et indispensable de le faire pour notre avancée, pour notre âme. Cela me semblait impensable, irréalisable pour certains faits, certaines personnes, et pourtant… Aujourd’hui, en écrivant cet article, je dis OUI, il est important de pardonner, se pardonner, même si c’est parfois très difficile.

PARDONNER AUX AUTRES

Avec le temps, j’ai compris que rayer les personnes qui m’avaient fait du mal au cours de ma vie n’avait finalement servi à rien. Certes, je ne les voyais plus avec mes yeux, mais elles restaient présentes dans mes pensées (qui bien sûr étaient négatives) car mes cicatrices étaient toujours là, bien présentes, non guéries. J’ai également compris que le refoulement n’était qu’une solution illusoire et finalement provisoire (car le passé revient toujours au galop) tout comme le fait de ne pas me pardonner était tout aussi nocif (voir plus loin).

L’on ne peut guérir totalement son cœur, son âme, son corps sans le pardon (certaines pathologies sont étroitement liées à nos expériences douloureuses). La douleur, les sentiments de peur, de colère, de haine, les regrets (« J’aurais dû », « J’aurais pu », « Je n’aurais pas dû »)… demeurent en nous, même s’ils sont enfouis. Et si l’on n’est pas vraiment guérie, c’est bien plus difficile (voire impossible sur certains points) d’avancer.

Depuis ce travail sur moi-même et sur cette notion de pardon, j’écris en toute certitude que le pardon est une force libératrice à plusieurs niveaux : il nous libère de nos souffrances, de nos liens à notre passé et de ceux que l’on entretient inconsciemment/indirectement (par les pensées, les ressentiments) avec les personnes qui nous ont blessées. En ce sens, je peux écrire qu’il a un pouvoir de guérison émotionnelle voire physique (ATTENTION : je ne dis pas que tout explique tout et qu’il ne faut en aucun cas consulter, loin de moi cette idée). Sans lui, nous resterions prisonniers de nos actes, de nos chaînes, de notre passé.

De plus, pardonner élève notre taux vibratoire. Sans le pardon, l’on se maintient à un niveau vibratoire de plus basses fréquences vibratoires. Par ailleurs, en libérant ainsi notre âme, l’on peut dire que le pardon est un acte d’Amour pour soi-même et pour l’autre (car en pardonnant on libère également son âme : même si nous pensons qu'il ne le mérite pas, cela ce n'est pas à nous de juger). Je noterai ici, que si les autres doutent de notre sincérité sur notre pardon, ne pardonnent pas en retour, ce n’est pas grave. J’ai très souvent écrit (articles ou poèmes) qu’il fallait donner sans en attendre un retour. Pour le pardon, c’est identique. On le fait pour soi, pour sa propre évolution. Et rien, ni personne ne peut nous contraindre ultérieurement à fréquenter ces mêmes personnes. Il faut suivre son cœur avant tout.

Paul Boese (acteur-réalisateur) a écrit: « Le pardon n’efface pas le passé, mais il élargit l’avenir ». Il a raison car pardonner ne veut pas dire oublier, car oublier, je le pense, c’est en quelque sorte renier. Il ne faut pas renier ce qui a été, car renier, refouler, ce n’est pas suivre le chemin de la guérison et par conséquent, ce n’est pas avancer et évoluer. Ne pas oublier, c’est aussi se donner le droit et l’opportunité de ne pas commettre à nouveau les mêmes erreurs. Il ne s’agit pas en pardonnant d’effacer ce qui a été, il s’agit d’accepter (et la différence est énorme). Pardonner, c’est donc s’offrir la possibilité de mieux vivre dans le présent pour aller vers l’avenir. 

Le pardon peut, dans certains cas, nous paraitre irrationnel, injustifié… c’est vrai ! Mais quand l’on découvre la paix, la sérénité qu’il nous apporte, l’on se dit alors : « J’aurais dû le faire bien avant ». Je le répète, on pardonne avant tout pour soi-même.

Si l’on désire évoluer, il faut savoir pardonner ou apprendre à le faire. Évidemment, je ne parle pas de simples paroles dites oralement, je parle de vrai pardon, de celui qui vient du cœur (avec ce que l’on appelle « la vibration Amour ») et de l’âme. C’est une action en profondeur. Et pour cela, il faut trois « ingrédients » : la compréhension, le lâcher-prise et l’acceptation.

SE PARDONNER À SOI-MÊME

Nous avons toutes et tous des choses à nous pardonner. Ce n’est pas plus simple que pardonner aux autres, enfin, je crois. Il faut essayer de comprendre pourquoi l'on a agi de telle ou telle manière à un moment donné : c’est peut-être parce que l’on n’avait pas d’autres choix, c’est peut-être parce qu’alors, l’on supposait que c’était la meilleure solution, c’est peut-être parce que l’on n’avait pas la capacité d’agir différemment… Peu importent les raisons au fond, l’important est, dans le présent, de se pardonner pour ses erreurs, ses agissements. Effectivement, avec des « Si » (« Si j’avais su… », « Si j’avais pu… »…), on mettrait Paris en bouteille, ou bien l’on referait le monde. Cela évidemment, n’est pas possible contrairement au pardon. Ne pas se pardonner, c'est continuer à vivre avec ses blessures, son mal-être, ses remords... et les conséquences qui peuvent en découler (comme expliqué ci-dessus).

CONCLUSION

Donc le pardon (envers les autres et envers soi-même) est primordial et il est, comme l’Amour, l’une des leçons que nous sommes venus apprendre ici, sur Terre.

Plus on est capable de pardonner, plus notre taux vibratoire s’élève et plus nous devenons Amour. Tout se lie, tout s’additionne. De ce fait, plus nous nous élevons et moins nous avons de pensées de basses fréquences et moins nous avons de désirs (même inconscients) de nuire aux autres, bien au contraire. Par ailleurs, en restant en connexion avec notre cœur (donc dans la vibration Amour), nous savons quelle voie suivre et l’on sait rester éloigné des personnes négatives. Dans ce cas, je peux supposer que le pardon se fera de plus en plus rare.

Je dirai que le pardon devient finalement une force en plus d’être une part importante d’Amour et qu’il est bénéfique pour notre évolution. Il est indispensable, pour guérir pleinement de nos blessures, nous reconnecter avec notre enfant intérieur (voir article « Se reconnecter avec son enfant intérieur – Soigner son enfant intérieur blessé sur http://les-vents-de-belara.eklablog.com/retrouver-son-enfant-interieur-soigner-son-enfant-interieur-blesse-a163886132 ).

Je l’ai déjà plusieurs fois écrit mais je l’écris à nouveau : il faut se libérer de son passé, soit accepté ce qui a été et ne peut être changé, afin de vivre pleinement son présent. C’est ainsi que l’on peut passer du statut de « Victime » à celui « d’Acteur », de « Créateur ».

Si cette leçon du pardon que nous sommes venus apprendre n’est pas comprise et acquise, notre âme ne devra-t-elle pas se réincarner jusqu’à ce que ce soit le cas ? Se poser la question est, je pense, déjà un premier pas vers la réponse et vers l’action donc le pardon.

Bellara – Écrit en Septembre 2017 puis repris car j’ai avancé depuis en Mai 2019

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