• Retrouver son enfant intérieur - Soigner son enfant intérieur blessé

     

    En prenant de lâge, de la maturité et au travers des expériences vécues, nous nous sommes forgés un caractère, une personnalité. Nous avons aussi bien souvent et malheureusement revêtu des armures, érigé autour de nous des barrières, des moyens de défense, afin de nous protéger de ce monde dans lequel nous vivons.

    Il faut le dire, ce monde dans lequel nous vivons est complexe et pas toujours très tendre avec nous, même s’il faut le répéter, les expériences que nous vivons ont été choisies par notre âme en toute conscience avant notre incarnation (ou réincarnation) ici sur Terre. C'est ainsi que nous avançons ou essayons d’avancer.

    Vous pouvez à ce sujet lire ou relire mon article : « Ce qui nous arrive n'est pas sans raison... Les choix de l'âme » en cliquant sur ce lien :
    http://les-vents-de-belara.eklablog.com/ce-qui-nous-arrive-n-est-pas-sans-raison-les-choix-de-l-ame-a159200466

    Dans tout cela, nous avons oublié (ou nous avons tendance à l’oublier) notre enfant intérieur. Pourtant, il est là, en nous, sommeillant et a besoin de nous.

    Nos expériences antérieures, en particulier durant les premières années de notre vie (de la naissance à 7 à 8 ans - âge de raison) déterminent en partie notre personnalité, nos valeurs, nos équilibres (ou déséquilibres) émotionnel, relationnel… et donc notre « être » et notre « devenir ». Ainsi, l’on peut dire que tout « schéma » intégré durant l’enfance peut s’activer ou se réactiver dans notre vie d'adulte selon les situations que l'on vit.

    Si l’enfant que nous étions a eu une enfance heureuse, s’il a été entouré d’amour, d’attention, d’écoute, de compréhension, de soutien, évidemment, c’est bien et je dirai même que c’est l’idéal. Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne faut pas retrouver son enfant intérieur et qu’il n’a pas besoin de nous (« Nous adulte »). Les besoins de l’enfant intérieur seront certes différents si les premières années d’enfance n’ont pas été « idéales », « faciles ». Dans tous les cas, il ne faut pas renier son enfance et par conséquent son enfant intérieur.

    C’est vrai et c'est très triste, intolérable, mais, beaucoup trop d’enfants ont été (et sont) victimes des comportements inacceptables des adultes (ignorance, négligences, maltraitances de toutes sortes…). Les victimes (car ce sont réellement des victimes) vivent et grandissent avec ces conséquences, ces blessures profondes, qu’elles soient refoulées ou non. 

    Les conséquences peuvent être variées, plus ou moins importantes et je ne citerai que quelques exemples : mésestime de soi ou absence totale d'estime de soi, peur, angoisse, honte, haine, agressivité, introversion, méconnaissance/ignorance de l’amour, sentiment d’abandon, vulnérabilité, autodestruction… Dans ces circonstances, il lui est donc difficile voire impossible de bien se construire et plus encore s’il a la crainte d’être abandonné, violenté…  Il tente de faire et d’être au mieux, quitte à refouler son passé.

    Cependant, en agissant ainsi, les cicatrices sont toujours présentes, les blessures ne sont pas guéries puisqu’il n’y a eu ni accueil, ni acceptation. Carences et souffrances sont là, à fleur de peau et la personne (l'enfant d'abord puis l'adulte) a bien du mal à y faire face. Elle peut alors devenir addictive (même les enfants peuvent avoir des comportements addictifs), agressive ou au contraire totalement apathique, vulnérable… et développer certaines pathologies physiques, psychologiques, mentales (mélancolie, phobie…).

    Il est important de noter et de savoir que les éléments du passé peuvent expliquer un bon nombre de nos comportements et agissements… et que ceux-ci auront une influence sur nous-mêmes, sur notre entourage (conjoint/e, enfant, famille, amis). Ceci dit, il ne faut pas non plus utiliser ce passé pour tout excuser, ce serait bien trop facile.

    Si les blessures de l’enfance n’ont pas été ou mal été soignées, à l’âge adulte, ce passé refait surface à un moment ou à un autre (souvent lorsque l’on ne s’y attend pas et souvent de manière violente) et les conséquences qui s’ensuivent peuvent être dramatiques. En réalité, c'est un « appel de notre enfant intérieur ».

    En effet, cet enfant en nous (appelé « Enfant intérieur » ou « Enfant en soi » correspondant aux parties inconscientes de notre personnalité forgée dans notre enfance donc à notre Moi véritable) souffre, puisqu’en réalité, il n’a jamais soigné ses blessures, ses souffrances émotionnelles. Mais, il n’est pas trop tard… Il n’est jamais trop tard pour l'aider et l'accompagner dans ce processus. La meilleure aide qu’il puisse alors trouver est la nôtre : c’est nous-même (adulte que nous sommes) qui pouvons l’aider à guérir. En effet, ne sommes-nous pas la personne la plus à même à l’aider, puisque c’est nous-mêmes qui le connaissons mieux que tout autre ?

    Il est donc primordial de prendre soin de notre enfant intérieur et de lui apporter notre aide. Cela passe, comme toujours, par le lâcher-prise et l’acceptation. Pas facile évidemment, puisqu’il faut revenir dans le passé donc revivre certaines situations parfois très douloureuses. Cependant, nous ne sommes plus enfant, et nous avons désormais les capacités de compréhension, de défense… qui nous faisaient défaut dans l’enfance. Il faut ensuite ressentir et accueillir avec le cœur, avec l’âme les émotions du/des moment(s) en question, sans les fuir. C’est ce que j’appelle « L’Accueil des émotions dans leur intégrité ».

    Chacun peut agir différemment. Il n’y a pas, je pense, une méthode meilleure que l’autre. Pour ma part, en silence, en concentration, j'entre en moi et j’accueille cette enfant. Je la serre dans mes bras, la console, sèche ses larmes, la couvre de paroles réconfortantes et rassurantes, lui dis que je comprends ses souffrances, ses peines, qu’elle n’a pas à se sentir coupable, qu’elle n’a pas de honte à avoir… Je lui exprime que je ne lui en veux pas pour celle que je suis devenue car elle n’est en rien responsable… Cette enfant, que je retrouve en moi, n’est autre que moi-même à une autre période de ma vie. Mais aujourd’hui, au lieu de m’enfermer dans ma carapace, de refouler mes émotions, mes larmes, mes peurs… je les Accueille. Je suis désormais en capacité de le faire.

    En avançant, j’ai également appris à la petite fille que j’étais à pardonner à toutes ces personnes qui lui avaient fait du mal. Je lui ai expliqué et fais comprendre que c’était très important pour elle et que c’était la solution pour qu’elle puisse se libérer de ses chaînes, briser tous les murs qu’elle avait construit autour d’elle pour se protéger pour enfin être heureuse et devenir/être l’enfant qu’elle aurait dû être. Nous le savons désormais, l’enfant ressent tout.

    L'enfant intérieur dont je viens longuement de parler peut aussi avoir d’autres besoins auxquels nous pouvons répondre, comme par exemple un besoin d’explications et de compréhension de certaines choses, certains faits, pour ensuite tenter de les résoudre avec notre aide. Il peut aussi nous demander plus d’écoute, plus d'attention, plus de respect. Ce que je veux dire ici, c’est qu’il ne faut surtout pas l’oublier.

    Par exemple, il faut relativiser, positiver, oublier certains désirs liés à l'avoir et au paraitre (réussite, pouvoir, gain, perfection...), s'écouter, avoir plus de respect pour soi-même (corps, cœur, âme)... Si nous nous retrouvons, nous libérons notre enfant intérieur et retrouvons notre innocence perdue. En fait, il est nécessaire de retrouver l’innocence, la pureté, la joie, la spontanéité, le naturel, l’intrépidité de cette période d’enfance. Se libérer de certaines contraintes, c'est se donner plus de chances d'y parvenir . Il n’y a aucune honte à agir comme un enfant, à rire pour rien, à être « fou-fou », à nourrir nos rêves… Redevenons cet enfant qui n’a pas besoin de tout analyser, qui ne se soucie pas du lendemain.

    Comme écrit plus haut, il est nécessaire d’apprendre à notre enfant intérieur à pardonner, mais il peut aussi s’avérer nécessaire et indispensable de lui demander pardon. Pourquoi lui demander pardon ? Il peut y avoir un bon nombre de raisons, comme de l’avoir négligé, de n’avoir pas su l’écouter, de n’avoir pas su ou pu l’aider…

    Évidemment, pour réussir, il faut y croire, le vouloir  et surtout ne pas avoir peur de ressentir nos émotions. Il n'y a rien à perdre à essayer de se reconnecter à lui. Au contraire, il y a tout à gagner.

    Je terminerai en écrivant que depuis que je suis « partie » à la rencontre de mon enfant intérieur, je suis bien mieux. Oui bien mieux autant dans mon corps, que dans mon cœur et dans mon âme ! En la (la petite fille que j'étais) libérant de ses chaines, je me suis libérée des miennes.

    J’ai aussi pris conscience qu’elle avait énormément besoin d’amour, alors, je n’hésite pas à couvrir, à nourrir cette petite fille que j’étais d’amour. Non d’Amour avec un grand « A » !

    La phrase d’Antoine de Saint-Exupéry prend toute sa signification dans mon article : « Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants, mais peu d’entre elles se souviennent ». Il suffit juste d'aller à sa rencontre !



    Bellara – Avril 2016

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