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Son masque est tombé...
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Le 17 Novembre 1999, l’Assemblée générale des Nations unies proclamait que la journée du 25 novembre serait la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Malgré cette journée, aujourd’hui encore, le nombre de victimes déclarées s’élèverait à 225 000 (tout en sachant que beaucoup ne portant pas plainte ou ne faisant aucune démarche auprès des professionnels et/ou associations ne sont par conséquent pas répertoriées). Il faut savoir aussi qu’une femme décède tous les trois jours.
Mais alors, pourquoi ne pas signaler ? Pourquoi ne pas faire des démarches ? Pourquoi ne pas porter plainte et dénoncer l’auteur de ces violences ? Les réponses peuvent varier d’une personne à l’autre :
- La peur qui domine, devrai-je même écrire la terreur : On craint le pire... Le pire pour soi mais plus encore, le pire pour ses enfants,
- La honte : même si au fond, elle n'a aucune raison d'être (car nous ne sommes en rien responsables et que nous sommes des victimes), elle nous tenaille, elle nous colle à la peau,
- La perte de la personnalité (à force d’être sous l’emprise de son bourreau, comment ne pas perdre sa personnalité ?) : la manipulation de l'autre fait que nous nous sentons coupables de ce que nous vivons. Nous nous sentons comme des " moins que rien ", des êtres totalement nuls... et j'en passe...
- La non-possibilité de le faire : comment faire lorsque l’on est emprisonnée chez soi et que l’on n’a aucun contact avec l’extérieur (car oui, cela existe) ? Comment faire lorsque l’on n’a aucun moyen de communication avec l’extérieur ? Je parle ici de téléphone portable, de ligne téléphonique… car oui encore, cela est possible… Comment faire lorsque l’on est isolée et que l’on n’a aucun moyen pour se déplacer ? Et je pourrai continuer…
- Comment réagir quand les autres nous disent que c’est de notre faute ? Que cela ne peut être vrai car celui qui vous détruit, vous démolit (il n’y a pas d’autres mots) est un ange en société ? Que si l'on reste, c'est parce que l'on aime ça ? Là encore, je pourrai continuer...
- Comment faire lorsque les gendarmes nous disent que cela ne sert à rien de porter plainte ? Quand ils sous-entendent que ce n’est pas vrai ? Quand ils vous disent que le viol entre époux n’existe pas ? Quand quelqu’un les appelle pour dénoncer, ils n’interviennent pas ? Comment faire lorsque la/les plainte(s) sont classées sans suite ? Comment faire quand votre bourreau, s’il est entendu par les forces de l’ordre (ce qui n’est pas systématique) ressort du commissariat les mains dans les poches comme s’il était un saint ? Comment se protéger quand après avoir déposé plainte, aucune mesure n’est prise ? On NE PEUT PAS et PIRE encore, la situation s'envenime parce que l’on a osé le dénoncer… Notre vie est en danger à chaque instant et nous sommes seules.
- Et la liste… pourrait être plus longue encore…
Je terminerai en écrivant : NON ! ! !Si l’on reste, ce n’est pas parce que l’on aime les coups. C’est seulement parce que l’on n’a pas d’autres choix, parce que l’on n’a pas trouvé la personne, le professionnel qui prendra le temps de nous écouter, de nous comprendre et de prendre au sérieux nos paroles.
Les choses avancent peu à peu : aujourd’hui en 2018, on parle davantage des violences conjugales par le biais des spots publicitaires, des reportages… mais il y a encore une grande part de tabou autour de ce fléau... car oui, c'est un véritable fléau. Le chemin à parcourir est encore long… Très long…
Ne Jugez pas ! Ne condamnez pas !
Vous ne savez pas ce qu’il peut se passer derrière la porte de telle ou telle maison…
Vous ne savez pas que peut-être... le visage et l’attitude que vous voyez chez votre voisin, votre collègue de travail…ne sont en réalité que des masques… des apparences trompeuses...
Derrière un ange... peut se cacher un démon.
Bellara – Novembre 2018© Texte protégé
Tags : violence conjugale, masque, tomber, cœur, âme, amour, visage, yeux, colère, gifle, coup, insulte, rage, douleur, trace, emprise, honte, terreur
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