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    La première pompe à rhum montée sur roues avait pour avantage de pouvoir être déplacée aisément dans la distillerie. Placée entre les foudres et la tireuse à huit becs, elle ordonnait le débit de remplissage simultané de huit bouteilles.

     

    Bellara - Avril 2017

     

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    Selon l’histoire, pour dissuader les esclaves de prendre la fuite et semer la terreur, les esclavagistes auraient, au 17e siècle, eu l’idée d’introduire, sur l’île de la Martinique, un serpent venimeux redoutable : le trigonocéphale.

    Pour certains auteurs,  ce seraient les Caraïbes qui auraient introduit ce serpent afin de s’en servir contre les Arawaks, qui peuplaient l’île avant eux.

    Pour d’autres encore, la présence de ce serpent serait antérieure au peuplement humain de l’île.

    Fiers des trigonocéphales, les Colons au 18ème siècle hissaient le drapeau à 4 serpents sur les bateaux négriers à leur arrivée à Fort-de-France. Plus qu'un emblème, c'était un avertissement de ce qui attendait tous ceux qui débarquaient d’Afrique.

    Les trigonocéphale de la Martinique pullulèrent et finirent par mordre indifféremment les esclaves et leurs maîtres.  C’est ainsi, qu’au 19ème siècle, les Colons importèrent des mangoustes indiennes pour se débarrasser des trigonocéphales.

    Un nouveau problème émergea alors : quand elles ne trouvaient pas de trigonocéphales, les mangoustes s’en prenaient aux poules, aux perroquets, qui eux aussi disparurent de l’île.

    A la fin des années 1960, les trigonocéphales, trop nombreux encore, durent être traqués. Les pouvoirs publics allouèrent une prime de cent francs pour chaque serpent capturé mort ou vif.

    Aujourd’hui, le trigonocéphale est fort heureusement assez rare et ne cause qu'une dizaine de morsures par an, essentiellement parmi les travailleurs agricoles). 

    Le trigonocéphale  ou bothrops lanceolatus (lacépède) est un reptile de la famille des crotales. Son nom vient de sa tête en forme de triangle. Il vit dans les endroits boisés et humides ainsi que dans les champs de canne à sucre. Il mesure entre 1,50 et 2,50 mètres.

    Il est très venimeux et sa morsure peut être mortelle si un sérum  n’est pas administré dans les six heures suivant la morsure. 

     

    Bellara - Avril 2017

     

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